L’Usine, le Bon, la Brute et le Truand

En 2019, la dernière usine française à fabriquer du papier recyclé ferme, mettant 217 salariés au chômage. Pour lutter contre la disparition de la structure, trois hommes – deux travailleurs syndiqués et un cadre – se lancent dans un combat acharné pour sauver l’entreprise. Ce documentaire nous fait entrer dans les coulisses de la lutte sociale où des individus s’attaquent aux puissances industrielles gargantuesques. Le bon, la brute et le truand de ce film n’ont pas beaucoup de points communs avec les héros de Sergio Leone, mis à part leur acharnement sans pareil pour rétablir un semblant d’équité. La réalisatrice Marianne Lère Laffitte surprend par son traitement de la musique : des chants populaires ouvriers interprétés comme un opéra. Elle inscrit finement les petites histoires dans la grande et les inconnus dans nos mémoires. Un peu comme dans un western, au fond.

CRITIQUE ÉCRITE PAR ÉLIAS ZABALIA